Témoin et victime de la dégradation de notre environnement, l’abeille, est en danger.
En effet, depuis plus de 10 ans le constat est sans équivoque : l’abeille disparaît de nos campagnes. L’utilisation de manière prépondérante de pesticides puissants, le développement de la monoculture, la disparition des haies et des prairies fleuries, l’urbanisation grandissante, les écosystèmes non respectés, l’assèchement des zones humides… appauvrissent et détériorent les ressources en nectars et pollens nécessaires au développement de l’abeille. Une évolution qui se mesure facilement pour l’abeille domestique avec plus de 1 000 apiculteurs qui cessent leur activité chaque année. Il y a fort à parier que l’abeille sauvage, souvent solitaire et donc plus vulnérable soit encore plus menacée. En moins de 50 ans, la qualité et la quantité des pollens se sont considérablement amenuisées puisqu’on estime que 2/3 des pollens, abondants il y a à peine 50 ans, ont aujourd’hui disparu.
L’abeille en danger : la pollinisation en déclin
L’abeille est une fécondatrice exceptionnelle. En effet, en butinant en moyenne 700 fleurs par jour, elle assure la fécondation, la reproduction et donc la survie des plantes à fleurs. Lorsque l’on sait que 80% des plantes sont pollinisées grâce aux abeilles, on comprend l’enjeu et le rôle essentiel de celles-ci dans l’équilibre des espèces végétales et le maintien de la biodiversité.
L’abeille en danger : la biodiversité en question
Ce déséquilibre se répercute sur la chaîne de la vie. Fragilisée, l’abeille se développe mal, se reproduit mal, les populations s’affaiblissent et par voie de conséquence la pollinisation diminue… Dès lors, les espèces végétales se reproduisent moins ; les graines, les fruits et les baies se raréfient privant oiseaux et petits mammifères d’une nourriture naturelle indispensable. La biodiversité est menacée à son tour.
L’abeille en danger : l’agriculture en difficulté
L’abeille est une alliée inestimable des agriculteurs. Bénévole, consciencieuse, rentable, elle participe à la pollinisation de nombreuses cultures comme les arbres fruitiers, les cultures oléagineuses (colza, luzerne…), certains légumes… La pénurie d’abeilles constitue une menace pour la production agricole et pour les rendements des cultures notamment. Apiculteurs et agriculteurs, complémentaires et indissociables, doivent trouver un terrain d’entente en assurant un traitement des cultures compatible et respectueux de l’environnement.
Face à ces déséquilibres et ces dysfonctionnements inquiétants pour les générations futures, la commune de SOUGÉ via un partenariat avec l’Union Nationale de l’Apiculture Française » (UNAF), a souhaité sensibiliser et faire mieux connaître la vie et le rôle des abeilles sur son territoire et mobiliser le grand public en adhérant en 2017 au programme « L’abeille, sentinelle de l’environnement ».
L’abeille, sentinelle de l’environnement
Les objectifs du programme non lucratif de « L’abeille, sentinelle de l’environnement » sont :
- la sensibilisation du public et des médias au rôle fondamental de l’abeille dans notre biodiversité ;
- le soutien des combats de l’UNAF : l’abeille est un excellent témoin de la santé de nos écosystèmes, un pollinisateur essentiel pour la flore, l’agriculture et notre alimentation et un vecteur de communication attractif.
Les actions sur la commune de SOUGÉ
En 2018, la commune a installé son rucher « Le Clos des abeilles » composé de 3 ruches au sein du Parc communal Robert TAHON.
Deux récoltes (une au printemps et une à l’automne) ont été réalisées par l’apiculteur référent et les bénévoles en formation. Le miel qui ne peut être commercialisé a été distribué gracieusement aux habitants (Repas du 11 novembre, colis de fin d’année, bénévoles actifs auprès de la commune tout au long de l’année, etc.). Rappelons que l’objectif n’est pas de récolter du miel mais de sensibiliser les administrés à la cause des abeilles, insectes hyménoptères, en voie d’extinction et pourtant indispensables à la vie sur terre, en vue de leur sauvegarde.
Ainsi, des journées découvertes sont organisées avec les écoles afin d’accompagner les maîtresses dans leur projet pédagogique.
Enfin, toute personne souhaitant devenir apiculteur amateur peut se faire connaître en mairie et devenir élève auprès de l’apiculteur référent, Monsieur Bernard BONHOMME. La formation est gratuite.